Comment gérer la qualité d’air intérieur ?

Cela ne semble pas forcément évident, mais la qualité d’air à l’intérieur est souvent moins bonne qu’à l’extérieur. Cela peut être dû aux éléments de fabrication de l’édifice, (isolant, peinture …) mais aussi l’exploitation du bâtiment (combustion de chauffage, solvant de nettoyage …) ainsi qu’à l’activité humaine. Effectivement, le fait de vivre, travailler se rencontrer dans un bâtiment, contribue à charger l’air de différents éléments tel que le dioxyde de carbone (CO2) par la respiration, mais parfois aussi de particules virales ou encore de différentes odeurs et parfums.

Si le bâtiment n’est pas bien aéré ou ventilé, la qualité d’air peut se détériorer. Ainsi, un air intérieur trop chargé en pollution contribuera à une perte de concentration et maux de tête pouvant diminuer la productivité de plus de 45%. Une surexposition aux particules fines pourra mener à des troubles respiratoires. Une mauvaise combustion du système de chauffage dégagera du monoxyde de carbone (CO) conduisant à terme à la perte de conscience. Une personne porteuse d’une maladie type covid pourrait contaminer les autres personnes de son entourage dans un environnement fermé dont l’air ne serai pas renouvelé.

Hors, actuellement, nous passons 80% de notre temps dans des endroits fermés où la pollution est 5 à 10 fois supérieure à l’air extérieur.

Pour éviter de respirer ses différents éléments nocifs, il est donc nécessaire de veiller à toujours conserver un air sain dans les bâtiments.

Comment connaitre la qualité d’air d’un bâtiment ?

La qualité de l’air dépend de plusieurs éléments tel que la température, l’humidité, le CO2, le CO, les particules fines (PM pour « particulate matter », particules en suspension dans l’air). Les scientifiques s’accordent à dire que le CO2 est le meilleur indicateur représentatif de la qualité de l’air.
Effectivement, il exprime la fréquentation d’un lien et donc le besoin de renouvellement d’air, pour que chacun puisse y vivre et travailler dans de bonnes conditions.

Une concentration de plus de 1000 parties par million (ppm) de CO2 indiquera qu’il est temps de renouveler l’air d’une pièce. A titre d’indication, l’air dans la campagne est environ de 350 ppm CO2 et de 700 ppm CO2 en ville.

Le renouvellement peut se faire simplement en ouvrant les fenêtres ou bien grâce à un système de ventilation du bâtiment. Dans ce cas le système de mesure de qualité d’air communiquera directement avec le système de ventilation pour piloter le renouvèlement adéquat.

Comment mesurer la qualité d’air ?

Suivant le type de bâtiment, son usage, son système de chauffage et ventilation, il existe différentes solutions pour monitorer et communiquer la qualité d’air. Certains capteurs mesurent seulement le CO2, d’autres y ajoutent le température et l’humidité, d’autre encore le CO, les COV (Composé organique volatil) et PM.
Les capteurs peuvent ensuite transmettre l’information avec le protocole le plus adapté au contexte (filaire, sans fil courte portée, sans fil longue portée). L’exploitation des mesures peut également prendre plusieurs formes : simple indicateur par led de couleur, valeur affichée sur un écran, message instantanée envoyé lors de dépassement, historisation sur graphe ou encore pilotage de ventilation, beaucoup de possibilités sont envisageables.

Pour vous accompagner vers la bonne solution pour votre bâtiment, un intégrateur smartbuilding de confiance pourra vous conseiller et valider les équipements et faire la mise en œuvre, qu’il s’agisse d’un projet léger ou plus conséquent.

Mesurer la qualité de l’air est la première étape indispensable pour garantir aux occupants qu’ils évoluent dans un environnement sain.

Comment piloter le renouvellement de l’air ?

La seconde étape consiste à agir pour ventiler les espaces lorsque cela devient nécessaire. Cela peut se faire en ouvrant manuellement les fenêtres, ou bien en pilotant un système de ventilation.

Piloter un système de ventilation d’air en fonction du CO2 a plusieurs avantages, dont celui d’éviter de faire entrer subitement une masse d’air froid ou chaud provenant de l’ouverture d’une fenêtre. C’est d’ailleurs cette raison qui poussent les occupants à ne pas ouvrir les fenêtres en plein hiver ou quand il fait trop chaud, et par conséquent reste dans un air pollué.

Lorsque le bâtiment dispose d’un système de ventilation, il est possible de le piloter en prenant comme paramètres la température, l’humidité, et le CO2. Suivant le type de bâtiment, industriel, commercial, tertiaire, résidentiel, la ventilation aura un protocole de communication différent. Il existe toujours une solution pour piloter la ventilation. Cependant, nous recommandons d’utiliser une solution qui ne soit pas propriétaire pour rester évolutive tout au long de la vie du bâtiment. Il reste également préférable d’utiliser une solution hébergé dans le bâtiment lui-même et pas dans le cloud, afin qu’en cas de coupure réseau, le système de ventilation continue à fonctionner.

Quels sont les bénéfices en terme de santé ?

Les bénéfices d’une bonne qualité d’air dans le bâtiment seront un bien être pour les occupants, une meilleure capacité de travail, un état de santé accru, mais également une confiance renouvelée pour les personnes travaillant dans le bâtiment, pour le public de passage ou encore les parents laissant leurs enfants dans les écoles.

Le débit d’air recommandé en intérieur est de 15 m3/h/personne, 30 m3/h/personne pour un enfant, car il est plus vulnérable à une mauvaise qualité d’air. Effectivement, son développement respiratoire n’est pas terminé, sa ventilation est plus rapide et il est plus proche du sol ou la concentration en polluant est plus importante.

Un bâtiment bien ventilé disposera également d’une meilleure conservation dans le temps, et donc d’un meilleur cout de fonctionnement.

Pour plus d’information sur le monitoring de la qualité d’air ainsi que le pilotage des systèmes de ventilation, l’équipe de brainybuilding est à votre écoute.